Carnet de bord de notre voyage de noce au Kenya

Introduction    Mer 7     Jeu 8 - Funzi    Ven 9 – Tsavo Ouest   

Sam 10 - Tsavo Ouest, Amboseli    Dim 11 - Amboseli, Tsavo Est   

Lun 12 – Tsavo Est    Mari 13 – Diani    Mer 14 – Diani    Jeu 15 – Wasini   

Ven 16 - Diani    Sam 17 – Shimba    Dim 18    Lun 19 – Diani    Mar 20    

Dimanche 18 novembre

 

C’est le jour de la messe !

 

Tout d’abord, Vincent nous emmène visiter un village traditionnel. L’accueil est bien différent de celui visité à Lost Paradise. Les habitants sont chaleureux, notre venue ne semble pas les importuner. Le fait que Vincent soit de la même tribu y est probablement pour quelque chose.

Les habitants vivent de cultures, de l’artisanat local, un peu d’élevage de poules. On visite la maison du chef du village, élu par les anciens. Ici trois religions se mélangent : chrétiens, musulmans et offrandes aux ancêtres se côtoient sans difficulté. Nous rencontrons le guérisseur, qui en plus de ses services « médicaux », peut aussi amener amour, fertilité… Vincent dit que le guérisseur l’a soigné d’une morsure de serpent il y a quelques années. Il n’a pas enlevé la douleur, mais l’a soigné. Toutes sortes de racines, feuilles plantes sont utilisées pour la préparation des poudres.

Après le passage au puits, foré 3 mois plus tôt, vient le temps de la danse, préparée par les villageois pour notre tour. Nous goutons l’alcool de palme, au goût bizarrement fermenté. Heureusement pour nous, il est encore tôt, l’alcool est encore léger et ressemble à un genre de vin cuit. Vincent nous explique que plus l’extrait de palme fermente, plus la boisson est forte. Il faut seulement quelques heures pour obtenir un vrai alcool. Les habitants en consommeraient régulièrement. Le chef du village nous fait comprendre avec un grand sourire que ça donnerait de la vigueur aux hommes. Peut être que ce fait explique qu’en moyenne une famille compte 3 à 5 enfants…

Enfin passage par l’exposition d’artisanat. Nous trouvons toutes sortes de petits cadeaux à rapporter à nos amis.

Notre journée se poursuit à l’église évangéliste. Plus une fête qu’une messe, nous arrivons dans une grande salle ouverte ou peut être 1000 personnes sont rassemblées, et dansent ensemble, à la mesure de la musique crachée par les haut parleurs disséminés dans la salle. Sur la grande estrade, un homme chante, probablement à la gloire de Dieu. Pas de croix, mais une grande ferveur collective.

Nous nous faufilons à travers les rangs, Vincent en tête. Un chœur de gospel, un autre groupe, certainement des paroissiens, et le chanteur occupent l’estrade. Après une vingtaine de minutes apparait le prêcheur. Il est suivi d’un traducteur pour le swahili. Le prêcheur semble réprimander les fidèles pour les pêchés commis dans la semaine. Je ne comprends pas tout de son anglais, mais en recoupant avec ce qu’à compris Jérôme, c’est la traduction que nous pouvons en donner.

Ensuite, il donne le détail de la preuve d’un miracle qu’il aurait accompli. Il propose aux personnes désireuses de bénéficier de ses soins de s’approcher. La scène m’est étrange. C’est la première fois que j’assiste à ce genre de choses. Les personnes qu’il touche s’écroulent au sol, souvent en pleurs.

Ce qui serait pour nous le temps du recueillement, silencieux, est ici un moment où les gens prient à voix haute, marche, discutent avec Dieu, lèvent les bras, argumentent, pleurent. D’autres sont assis et se tiennent la tête dans les mains.

 
   

Ce témoignage de dévotion et de passion pour Jésus est vraiment étonnant. Ici tout est démonstration.

Nous quittons les lieux vers 13 heures, la messe n’est pas finie.

 

Vincent nous amène dans une rue parallèle à la grande route. Ce qu’il appelle la rue des magasins est un assemblement de genre de cabanes proposant des produits à la vente. Un étalage de chaussures usées ? Non, un magasin de chaussures. Un terrain vague de vieilles voitures ? Non, un garage. Des morceaux de poulets grillent sur un genre de barbecue, l’homme les retourne par poignée à la main. Maureen et moi nous regardons : elle remarque le manque d’hygiène, je remarque qu’il ne brule pas. Des hommes nous suivent, commencent à nous parler, je suis mal à l’aise dans ce genre d’endroits.

 

Retour à l’hôtel. Nous passons le reste de la journée au bord de la piscine.

Gal